Tapisserie d'ameublement - Strasbourg

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Article des DNA – 16 mai 2015

Artisanat : D’un hobby à une reconversion

Depuis des années, Caroline Courroy bricolait des sièges et des fauteuils pour s’amuser. Un jour, elle est devenue tapissier de métier, à la faveurd’une réorientation professionnelle.

Le rituel est immuable. D’abord, Caroline Courroy chine dans les brocantes ou fouille sur les sites spécialisés du web. Une fois qu’elle a trouvé son bonheur, elle s’installe dans son garage, à Oberhausbergen où elle vit depuis une vingtaine d’années, et commence à désosser les fauteuils et les chaises qu’elle a trouvés. Puis elle renforce les carcasses usées, fragilisées et les rhabille selon les goûts et l’intérieur de ses clients, ou selon son inspiration. Une « renaissance » pour l’objet, qui prend entre trois et cinq jours.

Caroline revendique la double casquette d’artisan-artiste. Son époque de prédilection, ce sont les années 50/60, revenues à la mode avec l’avènement des décos « vintage », comme on dit en bon franglais.

Installée en auto-entreprise depuis 2012, Caroline a vu sa clientèle s’étoffer ces derniers mois. Dans la région parisienne surtout, mais également à Lyon, Monaco, en Belgique et en Suisse. Elle y vend beaucoup de créations originales. En Alsace en revanche, son activité est plutôt orientée vers la restauration.

De l’international à l’artisanat local.

Titulaire d’un BTS de commerce international, Caroline a travaillé durant 15 ans dans une entreprise américaine fabriquant des tests de diagnostic médical. D’abord au service export puis en tant qu’acheteuse. En 2009, le groupe s’est cependant restructuré et a délocalisé son activité strasbourgeoise en Belgique. C’est dans le cadre d’un plan de sauvegarde de l’emploi que l’entreprise l’a accompagnée en finançant une formation de tapissier d’un an dans un CFA à Liffol le Grand, dans les Vosges.

De son hobby, elle a ainsi pu faire son métier. Durant toute sa formation, elle avait déjà une idée précise du créneau vers lequel elle se dirigeait : dénicher des objets sobres dans leur conception et les habiller de tissus décalés, voire extravagants.

Étoffer son réseau

Mais Caroline Courroy  n’est pas une rêveuse. Pour se faire connaître, elle s’est inscrite sur le site « Little Market », une boutique en ligne réservée aux créateurs. Premières ventes partout en France et en Belgique. Le bouche à oreille a fait le reste. Aujourd’hui, elle vit surtout de la restauration de sièges et quand l’activité ralentit, elle consacre son temps à la création. « C’est là que je m’éclate le plus. »

Son objectif : ne plus faire que cela en entrant dans des grandes maisons de tissus et être mandatée comme décoratrice d’intérieur. Elle veut aussi ouvrir un site web cette année et créer un emploi pour se consacrer davantage au commercial. Sa maîtrise de l’anglais et de l’italien devrait lui permettre de franchir d’autres frontières. Décidément, Caroline Courroy  n’a pas vocation à rester assise.

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